THÈSE pour le DOCTORAT VÉTÉRINAIRE
Présentée et soutenue publiquement devant LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CRÉTEIL
Céline, Marie-Emilie, Henriette MORAND
Née le 13 Avril 1988 à Clamart (Hauts-de-Seine)
JURY
Président : Pr.
Professeur à la Faculté de Médecine de CRÉTEIL
Membres
Directeur : Pr Jacques GUILLOT Professeur de Parasitologie et Mycologie à l’ENVA
Assesseur : Pr Renaud TISSIER Professeur de Pharmacie-Toxicologie à l’ENVA
Introduction #
Fidèle compagne de l’homme, la punaise de lit l’a rejoint de façon certaine au moins depuis l’apparition des tablettes, « contribuant non seulement à sa misère mais également source de folklore, de sujet en pharmacopée et en littérature » (Usinger, 1966).
Parfaitement connu avant la Seconde Guerre Mondiale, cet insecte a disparu de nos vies quotidiennes vers les années 1950.
Depuis la fin des années 1990, les punaises de lit sont revenues en force dans de nombreux pays développés mais les raisons de cette recrudescence ne sont pas clairement connues.
Des facteurs, tels que l’accroissement des voyages internationaux, l’abandon du DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) ainsi que l’apparition de résistances à d’autres insecticides ont probablement contribué à la propagation des infestations.
Les piqûres de ces punaises créent des lésions dermatologiques et allergiques mais également des angoisses psychosociales parfois profondes.
Les lésions pathologiques qu’elle provoque chez les animaux sont beaucoup moins connues. C’est essentiellement Cimex lectularius dont l’aire de répartition est subcosmopolite que nous allons étudier après un très bref rappel sur son origine probable.
Dans une première partie, nous rappellerons l’origine de la punaise de lit depuis l’âge des cavernes et les indices historiques et linguistiques de sa diffusion au cours des siècles.
Puis nous détaillerons ses particularités morphologiques et anatomiques avec un éclairage particulier sur son mode d’accouplement et d’insémination, à la fois rare et particulier, appelé
« insémination extragénitale traumatique » (Carayon, 1966).
Dans une seconde partie, seront détaillées les particularités physiologiques permettant de comprendre comment cet insecte hématophage recherche et choisit un hôte animal mais aussi les nuisances de ses piqûres. Nous présenterons enfin la difficulté de la lutte que l’homme mène contre elle depuis fort longtemps et nous analyserons le rôle du chien détecteur comme nouvelle sentinelle disponible.
Pour finir nous évoquerons, l’impact sociétal, financier mais aussi artistique de ce nuisible.