Les punaises de lit comptent sur des modalités sensorielles autres que la chémoréception.
Vision #
La vision est utilisée par les mâles pour s’orienter rapidement et monter d’autres punaises ou des objets de forme similaire comme de petits micros ou des morceaux de liège taillés ressemblant à des punaises de lit que l’on anime pour imiter la démarche d’une femelle (Rivnay, 1933).
Les punaises sont aussi très à même d’utiliser le thigmotactisme (Rivnay, 1932, Usinger, 1966).
Audition #
Beaucoup d’Hétéroptères stridulent mais pas les Cimicidés. D’autres insectes hématophages tels que les réduves femelles produisent du son grâce à la stridulation pour décourager les mâles non souhaités de les monter (Roces and Manrique, 1996). Plusieurs Hémiptères forment des sons grâce à vibration de leur substrat pour communiquer, se reproduire et identifier les espèces (Virand-Doberlet et Cokl, 2004).
Dans les expériences de Yturralde et Hofstetter (2012), les femelles Cimex lectularius ne sont pas plus attirées ou repoussées par les sons émis par différents appareils émettant des ultrasons censés être répulsifs pour les punaises de lit. Elles restent dans un des trois couloirs mis à leur disposition, le plus médian (ni trop proche, ni trop éloigné de la source sonore) et sembleraient plus sensibles aux changements brutaux d’intensité sonore qu’à une véritable longueur d’onde.
Goût #
Les travaux de Siva-Jothy et Stutt (2003) ont montré que l’épine phallique des mâles de Cimex lectularius portait des sensilles chémorécepteurs qui leur permettaient de détecter la présence d’un éjaculat dans l’ectospermalège des femelles avec lesquelles ils étaient en train de s’accoupler.