La lutte doit porter conjointement sur cinq axes (Delaunay, 2011) :
- 1 – Interrogatoire épidémiologique et clinique des patients ;
- 2 Recherche active de l’insecte ;
- 3- Lutte mécanique ;
- 4- Lutte chimique ;
- 5- Prévention.
Cette lutte doit être impérativement gérée dans sa globalité par un spécialiste et/ou une société de désinsectisation connaissant la biologie des punaises et les outils de lutte contre cet insecte nuisible car ses lieux de repos, de ponte ou de copulation sont généralement difficiles d’accès.
Interrogatoire épidémiologique et clinique des patients #
L’insecte peut se déplacer selon deux modes : par « déplacement actif » de son lieu de vie à la recherche d’un repas sanguin ou par « transport passif » par l’hôte lors d’un voyage ou d’achats d’objets d’occasions infestés (Delaunay, 2011).
Comprendre l’historique des nuisances (date du « tout début des piqûres » et date des fortes nuisances), en association avec une information sur les emplacements sur le corps des points de piqûres peuvent permettre de mieux différencier les sites contaminés des sites non contaminés et permettre de cibler les pièces infestées : chambre des parents, chambre des enfants, pièce de vie, etc.
Dans le cas où les animaux domestiques sont également infestés, ne pas oublier de poser la question du lieu de couchage réel de ces animaux pendant la nuit. (56 % des personnes interrogées aux États-Unis par le « Center for Disease Control and Prevention » confessent dormir avec leur animal de compagnie, pour 38 % des Français tout animal confondu et 44 % des Français propriétaires de chats, 45 % des Allemands et 44 % des Britanniques tous animaux confondus selon un sondage BVA en 2000 d’après Chomel et Sun, 2011).
Recherche active de l’insecte #
La distribution des représentants des Cimicidés hématophages dans les nids infestés des oiseaux et des grottes des chauves-souris est inconnue. De nombreuses études ont été menées sur la distribution des infestations dans les habitations humaines. La plupart des infestations touchent les habitations des familles monoparentales (dans les études américaines de nos jours) mais elles peuvent se produire dans n’importe quel lieu où les hommes passent du temps comme le métro, les trains, les hôpitaux et les restaurants (Hwang et al., 2005, Pinto et al., 2007, Potter et al., 2010).
Il faut s’investir dans une recherche minutieuse et systématique de tous les sites de repos ou de propagation à l’aide d’une lampe de poche et d’une loupe. Punaises adultes, jeunes, œufs, déjections, traces de sang sont les éléments à rechercher. Lors de fortes infestations une odeur « âcre » comme celle whisky peut-être reconnaissable.
On retrouve les punaises de lit prioritairement dans ces endroits (Doggett et al., 2006) (fig. 78) :
- 60% dans les lits ;
- 23% dans les chaises et sofas ;
- 3% sur les murs et plafonds ;
- 2% dans les plinthes ;
- 1% dans le mobilier ;
- 3% dans les autres lieux ou objets d’une pièce (principalement en bois).
Figure 78 : Principales localisations des punaises de lit dans une chambre (0) : sur le matelas (coutures, plis…) ; (1) : structure du lit (montant, fente de bois…) (2) : le long de la tête de lit ; derrière les pieds de lit ; le long de la tête de lit ; sur le sommier ; derrière les tableaux ; dans les placards ; dans l’ordinateur, la télévision ; dans les fissures des murs, des planchers ; sous les meubles ; derrière les plinthes ; (6) : derrière les rideaux (ourlets…) ; dans la tringle de rideau ; (7) : tables de chevet (8) : dans la commode ; dans les objets proche du lit ; dans les tiroirs (en dessous, derrière) ; dans les livres ; derrière les tapisseries décollées ; ( 9) sur le cadre de porte ; dans le divan ; dans la valise.
Chien « renifleur de punaises »
La diversité des refuges est alors un défi lors de la détection visuelle de ces insectes (Pinto et al., 2007). Leur nature énigmatique, peu connue des personnes à l’heure actuelle est également une des raisons expliquant qu’il est souvent difficile de découvrir les infestations à leur début lorsqu’il y a encore peu d’insectes (Pinto et al., 2007).
Beaucoup de professionnels des nuisibles n’appliqueront pas d’insecticides, à juste titre, sans connaître visuellement leurs refuges, leurs inspections sont alors essentielles mais prennent beaucoup de temps (St Aubin, 1981). De plus, plusieurs personnes ont désormais des réactions cutanées retardées à la piqûre des punaises de lit ou n’en ont pas du tout (Delaunay et al., 2011) ce qui ne permet plus de corréler de façon certaine des réactions à un cadre temporel spécifique pouvant correspondre au début d’une infestation.
Toutes ces difficultés font que la plupart des infestations par les punaises de lit ne sont remarquées qu’à un stade très avancé (Pinto et al., 2007).
Un contrôle des infestations le plus tôt possible a bien plus de chance de succès car ces dernières ne se répartissent alors que dans de petits espaces, moins chers à traiter (Doggett et Russell, 2008).
C’est pour cela, qu’une méthode qui compléterait la détection visuelle serait bien précieuse pour détecter des punaises vivantes. Le chien, utilisé par l’homme pour son sens olfactif très développé dans de nombreux domaines, a été employé dans ce but.
L’olfaction canine a été employée par l’homme pour de nombreuses fonctions comme suivre des personnes à la trace (Thesen et al., 1993 et Hepper et Wells, 2005) ou dans la détection de nombreux composés, principalement des drogues (Maejima et al., 2007 et Adams, 2000), des explosifs (Ashton et Eayrs, 1970 ; Gazit et al., 2005)), de la nourriture de contrefaçon ou de contrebande, des cigarettes et de l’alcool (Furton et Myers, 2001) ainsi que des gaz que les humains ne peuvent détecter (Johnson, 1937). Sans oublier l’identification des personnes grâce à leur odeur propre (Schoon, 1996 ) afin de retrouver des victimes de désastres naturels (Lit et al, 2011 et Settle et al., 1994 ) ou leurs restes (Fenton, 1992) certains composés odorants dans la détection de carcinomes humains (Buszewski et al., 2012) ; et l’identification de certains animaux nuisibles comme les putois à pieds noirs, Mustela nigripes, (Reindl-Thompson et al., 2006).
Il existe également de nombreux chiens entraînés à localiser des insectes ravageurs comme les larves du bombyx disparate Lymantria dispar dispar (Wallner et Ellis, 1976), les larves de la lucilie bouchère (Welch, 1990) et les termites (Brooks et al., 2003).
Une cellule olfactive ne possède que l’unique fonction de récepteur olfactif qui est alors sensible à de nombreuses molécules odorantes.
La précision du sens olfactif des chiens dépend de la taille de l’épithélium et du nombre de cellules olfactives. Par exemple, chez le Berger allemand, on dénombre plus de 200 millions de récepteurs olfactifs sur environ 170 cm2 d’épithélium olfactif tandis que chez l’homme, on n’en dénombre qu’environ 5 millions sur 5 cm2 environ.
Tout stimulus olfactif composé d’un ensemble de molécules odorantes apportées par l’air ne conduit pas forcément à un influx nerveux Les récepteurs ne sont stimulés que par des substances gazeuses présentes dans l’athmosphère, le stimulus doit donc être volatil afin d’établir un contact étroit avec les récepteurs et libérer son pouvoir odorant.
Les chiens sont capables de flairer environ un demi-million de composés odorants à des concentrations traces (par exemple l’amyl-acétate à la concentration de 2 parties par milliard, imperceptible pour un nez humain).
Les chiens entraînés à flairer et indiquer une « odeur-cible » ne réagiront que si cette odeur est proche ou dépasse une certaine concentration seuil (Moulton et Marshall, 1976 ; Settles, 2005).
Des maladies diminuant les capacités olfactives du chien sont bien connues : maladie de Carré, toux de chenil, maladie de Cushing, rhinite allergique, hypothyroïdie, épilepsie, tumeurs nasales, traumatisme crânien, diabète et l’insuffisance rénale chronique (Furton et Myers, 2001).
Du fait de la technique d’adsorption des molécules odorantes au niveau du mucus des cavités nasales, des médicaments (prouvé pour les glucocorticoïdes par Ezeh et al.., 1992, la doxycycline a été suspectée également par Furton et Myers, 2001)), des conditions climatiques particulières (comme la pluie, ou la neige car l’eau fait disparaître les odeurs) (Gerritsen et Haak, 2001)) ou un état de déshydratation du chien sont susceptibles de réduire ses capacités olfactives. Les maîtres-chiens sont d’ailleurs formés afin de prévenir toute déshydratation des cavités nasales en appliquant du sérum physiologique dans les yeux de leur compagnon afin de maintenir l’irrigation de la surface olfactive grâce à la communication permise par les canaux lacrymaux et de retirer ainsi tout débris ou caustique potentiel (Duhaime, 1998).
La plupart des chiens détecteurs sont des mâles, ceci pour éviter des bagarres au moment des chaleurs des femelles au sein de groupes de chiens détecteurs. Il est décrit chez la femelle en chaleur une parosmie olfactive dont on ne connait que très peu l’influence en travail de recherche. La femelle est également moins concentrée pendant ces périodes, ce qui peut la rendre indisponible environ six semaines par an. L’équipe d’Hiby et al. (2004), se sont intéressés aux différences de comportement et d’aptitude au travail olfactif qui peuvent exister entre les mâles et les femelles de différentes races. La seule différence significative concernant le sexe du chien est que les femelles sont moins agressives envers les autres chiens et moins distraites par leur congénère durant le travail. Les auteurs divergent concernant l’influence de la stérilisation sur les capacités olfactives.
Un sens olfactif excellent relié à une capacité d’apprentissage par conditionnement opérant fait du chien un bon détecteur d’éléments biologiques pour différents types d’odeurs.
Flairer les punaises de lit
Les chiens détecteurs de punaises de lit sont utilisés aux États-Unis, en Australie et en Europe actuellement (Pinto et al., 2007 ; Doggett et al., 2006).
Les écoles formatrices des chiens détecteurs de punaises de lit #
Plusieurs « écoles » formatrices de ces chiens existent aux États-Unis d’Amérique, notamment la plus ancienne étant la Florida Canine Academy de Bill Whitsline dont la plupart des chiens détecteurs des punaises de lit présents en France sont issus.
Bill Whistline est un expert reconnu et certifié dans le dressage canin depuis 1989, il entraine les chiens à détecter de nombreux insectes autres que les punaises de lit comme les termites, mais aussi des moisissures, des explosifs, des œufs de tortues, et certains allergènes comme l’arachide.
Plusieurs races de chiens sont utilisées pour la détection des punaises de lit, les plus efficaces restent les Labradors Retriever, Border Collies, Bergers Australiens, Jack Russel Terriers, les Beagles et les différents chiens issus de leur scroisements. Les races type « Bouledogue » sont exclues. Ceux de la Florida Canine Academy proviennent principalement d’un refuge de Floride (Humane Society of Pinellas).
Les chiens sélectionnés le sont sur leur capacité cognitive, leur attachement à l’humain et leur volonté de jouer. Ils ont entre dix mois et trois ans avant de démarrer leur entraînement et seront capables de travailler entre 8 à 10 ans sans autre difficulté physique.
Leur entraînement dure entre 600 et 1 000 heures sur trois à quatre mois.
Capacités des chiens renifleurs #
La qualité d’un chien renifleur de punaises de lit repose sur l’efficacité de son entraînement (Pinto et al., 2007). Une grande précision de ces chiens est primordiale car les propriétaires infestés ne veulent pas juste réduction de leur population dans leur domicile mais bien leur élimination totale (Pinto et al., 2007).
Afin d’atteindre ce haut degré d’exactitude, les chiens doivent être capables de différencier les punaises de lit d’autres insectes ou composés qui sont susceptibles de se retrouver dans les mêmes conditions environnementales comme les cafards, les fourmis, les termites et les moisissures. (Pfiester et al., 2008) De plus ils devraient être capables de différencier les punaises et leurs œufs vivants de leurs résidus (fèces, exuvies et cadavres) car ceux-ci ne sont pas représentatifs d’une infestation actuelle (Pinto et al., 2007). C’est pourquoi les chiens sont entraînés d’habitude avec des « odeurs cibles » (punaises de lit et œufs vivants) séparés d’odeurs ne correspondant pas à cet objectif (nuisibles communs des habitations et résidus des punaises de lit). Cependant, puisque les punaises défèquent et muent dans les appareils servant à l’entraînement, ces résidus devront être retirés sous peine que les chiens soient entraînés par inadvertance à les reconnaître (USCS, 1979 d’après Quarles, 2007). Ceci s’est déjà produit lors d’expériences avec d’autres types d’insectes.
Brooks et al. (2003) ont alors démontré qu’un chien entraîné à détecter à la fois les termites et les débris crées à partir de bois avaient un taux d’indications faussement positives de presque 75%, ce qui signifie que le chien indiquait la présence de termites uniquement si celles-ci s’attaquaient au bois.
Afin de simplifier l’entraînement de ces chiens, une odeur de termite artificielle a été développée pour les éducateurs et les maîtres-chiens afin de réduire le risque possible d’entraîner les chiens avec des odeurs non-ciblées (Brooks, 2003)
Pfiester et al. (2008) ont mis en place un protocole permettant d’analyser la capacité des chiens à détecter les punaises de lit lorsqu’ils ont été entraînés sur des insectes vivants.
Sept chiens ont fait partie de cette étude : un beagle femelle stérilise de 10 ans, un chien femelle beagle stérilisée d’un an, un chien chinois à crête femelle stérilisée de 4 ans, deux chiens croisés beagles femelles stérilisées de 2 ans, un chien Jack Russel Terrier mâle stérilisé d’un an et un chien beagle mâle stérilisé d’un an.
Les chiens ont été entraînés à détecter des punaises de lit adultes vivantes (un seul individu adulte mâle ou femelle) et des œufs viables (cinq par fioles, collectés 5 à 6 jours après engorgement) grâce à un système de récompense associant de la nourriture et des gratifications verbales de leur maître-chien pendant 90 jours.
L’entrainement ne durait pas plus de 40 minutes par jour et les chiens étaient nourris deux fois par jour à la condition d’avoir indiqué les odeurs cibles au cours de la journée (sauf lors de l’entraînement initial).
Les chiens n’étaient récompensés uniquement qu’à l’indication des fioles contenant les punaises de lit vivantes et pas des leurres pouvant contenir de la nourriture humaine, d’autres insectes nuisibles comme les cafards, des exuvies de punaises de lit ou des odeurs humaines
L’efficacité de leur entraînement a été testé avec des punaises vivantes et leurs œufs placés dans des récipient en PVC dans cinq emplacements en ligne séparés d’un mètre chacun dans un laboratoire. L’indication du contenu des récipients était écrite à l’encre invisible afin que l’expérience se fasse en double aveugle.
L’ordre des emplacements à flairer était choisi au hasard pour chaque chien. Seuls quatre des chiens ont répété cette expérience 20 fois sur une période de 10 mois.
A l’issue des expériences, les chiens, toutes races confondues, sont capables de distinguer les punaises de lit de certains nuisibles communs des habitations (fourmis des charpentes de Floride : Camponotus floridanus Buckley, cafards Blattela germanica (L.), termites Reticulitermes flavipes) avec un taux d’indication positif de 97,5% et aucun faux positif. Ce chiffe est similaire à celui fourni par d’autres études sur la détection d’insectes par des chiens (99,7% pour le pointer et la lucilie bouchère dans l’étude de Welch, 1990 : Wallner et Ellis en 1976 avec trois berger allemands à 95% pour des mites, 6 chiens de toutes races pour la recherche des termites à 96% chez Brooks et al., 2003).
Brooks et al. (2003) avaient proposé dans leur étude sur les termites un taux de détection minimal acceptable supérieur ou égal à 90% et un taux de faux positifs inférieur ou égal à 10%, ce qui correspond tout à fait aux taux retrouvés dans cette étude.
Les chiens étaient également capables de différencier les punaises de lit vivantes et leurs œufs viables des cadavres, exuvies et fèces avec un taux d’indication positive de 95% et 3% de faux positifs sur les fèces dans les mêmes conditions précédemment décrites.
Dans une chambre d’hôtel reconstituée, les chiens avaient une précision de 98% dans la localisation des punaises vivantes sur des fioles pouvant contenir un à 10 individus adultes. Les fioles ont été placées dans 17 emplacements différents, toujours invisibles du chien et de son maître-chien : autour des quatre coins des deux lits, les deux coins de la table de nuit commune, les deux coins du fauteuil, la chaise du bureau, les deux coins des deux penderies.
Les chiens devaient passer dans l’ordre indiqué sur la figure 79, ils pouvaient disposer d’un deuxième tour si cela était nécessaire. Les fioles étaient disposées aléatoirement et changées entre les passages des chiens avec 15 minutes d’espacement entre deux tests afin de laisser l’odeur se dissiper dans la chambre.
Trois chiens ont suivi ce test à raison de six fois chacun et sur une période d’une semaine.
Figure 79 : Disposition des meubles et des emplacements à contrôler par le chien dans l’ordre numéroté par les chiffres dans l’étude de Pfiester et al. (2008) dans une chambre
Avec une solution artificielle préparée à l’aide d’extraits de punaises de lit solubilisées sur du pentane, les chiens entraînés à la détection des punaises de lit ont tous indiqué la fiole (100%) dans les conditions décrites précédemment. Au vu de tels résultats, ce type d’odeur artificielle est une piste pour l’entraînement futur des chiens détecteurs de punaises, ce composé pouvant se conserver jusqu’à trois mois.
Feldlaufer en 2010 a tenté de chercher quels types de sémiochimiques sont réellement détectés par le chien. En utilisant des concentrations variées (de 10 pg/cm2 à 100 µg/cm2) des deux composés principaux de la phéromone d’alarme des punaises de lit (E)-2-hexenal et (E)- 2-octenal ou des hydrocarbures des cuticules sur des papiers filtres cachés dans des bureaux de 60 à 300 m2 inconnus du chien ou du maître-chien. Le seul chien utilisé dans l’étude a été capable de reconnaître toutes les concentrations des phéromones y compris la plus faible. Par contre, il n’a pas été capable de marquer avec les composés hydrocarbonés issus des cuticules.
Certains composés sémiochimiques sont donc bien reconnus par le chien et pas seulement les punaises vivantes dans cet environnement relativement contrôlé dans cette étude (pas de courants d’airs, pas de passage de personne).
D’autres études réalisés dans des conditions réelles d’appartements situés dans des immeubles avec plusieurs chiens ont montré des taux de réussite plus bas et bien plus variables (Wang et al., 2011).
Lit et al. en 2010 ont d’ailleurs montré qu’il existe de grandes variabilités entre les chiens selon leur interaction avec le maître-chien. Cette dernière est cruciale et influence selon cette équipe la fiabilité des détections futures.